Le Canada et la France entretiennent depuis longtemps un partenariat amical qui a permis aux deux parties de connaître un fort succès économique et médical tout au long de leur histoire. Le Canada et la France partagent tous deux de nombreuses qualités, dans leur langue, leur immigration et leurs universités, bien sûr, et tous deux sont présents au sein du G7 actuel en tant que membres des pays les plus puissants du monde sur le plan économique.

D’un autre côté, leurs systèmes de santé respectifs ont une structure différente, mais présentent des similitudes thématiques. À travers cet article, nous analyserons les éléments internes des systèmes de santé canadiens et français et comprendrons ce qui les distingue et ce qui les relie.

 

CANADA

 

Le rôle du gouvernement

Le Canada est divisé en 10 provinces et 3 territoires. Ces provinces et territoires respectifs sont les principaux responsables de l’organisation et de la prestation des services de santé et de la supervision des fournisseurs. Beaucoup ont établi des régies régionales de la santé qui planifient et fournissent des services financés par l’État localement.

En général, ces autorités sont responsables du financement et de la prestation des soins hospitaliers, communautaires et de longue durée, ainsi que des services de santé mentale et de santé publique. Presque tous les fournisseurs de soins de santé sont privés. Dans l’ensemble, les soins de santé sont assez divisés au Canada et relèvent des provinces et des territoires, plutôt que des épaules d’une nation unifiée.

 

Public vs Privé

Public: En ce qui concerne les soins de santé financés par les fonds publics, les dépenses de santé totales et publiques devraient représenter respectivement 11% et 8% du PIB. En cela, 70% des dépenses totales de santé proviennent de sources publiques. Les provinces et les territoires administrent leurs propres programmes universels d’assurance-maladie, couvrant tous les résidents provinciaux et territoriaux. Le gouvernement fédéral contribue à ses provinces et à ses territoires en versant des fonds en espèces aux provinces et aux territoires, par habitant, dans le cadre du Transfert canadien en matière de santé. Sur le plan conceptuel, ce transfert totalisait 34 milliards de dollars canadiens en 2015-2016, ce qui représente environ 24% du total des dépenses de santé provinciales et territoriales.

Privé: En ce qui concerne l’assurance privée, il est détenu par environ les deux tiers des Canadiens et couvre les services exclus du remboursement public. Cela comprend des éléments tels que la vision et les soins dentaires, les médicaments d’ordonnance, les services de réadaptation, les soins à domicile et les chambres privées dans les hôpitaux. En 2013, environ 90% des primes des régimes d’assurance-maladie privés étaient versées au moyen de contrats collectifs avec des employeurs, des syndicats ou d’autres organisations. En 2015, l’assurance maladie privée représentait environ 12% du total des dépenses de santé. La majorité des assureurs sont à but lucratif. Un exemple de soins de santé privés serait un médecin de famille et son bureau dans un bâtiment séparé non gouvernemental.

 

Couverture

Services: Pour être admissibles aux contributions financières fédérales dans le cadre du Transfert canadien en matière de santé, les régimes d’assurance provinciaux et territoriaux doivent fournir des services médicaux, diagnostiques et hospitaliers (y compris les médicaments d’ordonnance) médicalement nécessaires à tous les résidents admissibles. De plus, les gouvernements provinciaux et territoriaux offrent différents niveaux d’avantages supplémentaires, tels que les médicaments d’ordonnance ambulatoires, les soins de santé mentale non médicaux, les soins de la vue, les soins dentaires, les soins à domicile et les soins palliatifs. Différents éléments provinciaux et territoriaux auront une incidence sur l’efficacité et la productivité des différents systèmes de soins de santé. Par exemple, il existe des différences entre le système de santé du Québec et de l’Ontario, puisqu’il y a plus de médecins pour 100 000 habitants en Ontario qu’au Québec. Ainsi, cela pourrait avoir un impact en termes de productivité.

Coûts et dépenses: Il n’y a pas de partage des coûts pour les services médicaux, diagnostiques et hospitaliers assurés par l’État. Tous les médicaments sur ordonnance fournis dans les hôpitaux sont couverts par le régime public, les soins ambulatoires variant selon la province ou le territoire. Les médecins ne sont pas autorisés à facturer aux patients des prix supérieurs aux tarifs négociés. Si tel est le cas, une amende massive sera appliquée à l’agent de santé et une révocation potentielle de son permis médical.

Filet de sécurité: Les exemptions de partage des coûts pour les services non assurés, comme les médicaments sur ordonnance, varient d’une province ou d’un territoire à l’autre et il n’y a pas de plafonnement des dépenses personnelles. Par exemple, le programme de médicaments sur ordonnance de l’Ontario exempte les aînés à faible revenu et les bénéficiaires de l’aide sociale de tous les frais, à l’exception d’un ticket modérateur de 2 CAD (1,60 USD) auquel les pharmacies renoncent souvent.

Soins de longue durée et soutien social: Le crédit d’impôt pour frais médicaux du gouvernement fédéral favorise les crédits d’impôt pour les personnes dont les frais médicaux, pour eux-mêmes ou pour leurs personnes à charge, sont importants (plus de 3% du revenu). De plus, un crédit d’impôt pour personnes handicapées et une déduction pour frais de soins auxiliaires accordent également un répit aux personnes (ou à leurs personnes à charge) qui présentent des déficiences mentales ou physiques prolongées et à celles qui engagent des dépenses pour leur permettre de travailler. En fin de compte, ceux qui se trouvent dans une situation où leurs dépenses médicales atteignent un niveau maximal de leurs revenus sont admissibles à une compensation financière gouvernementale.

 

Documentation médicale

L’adoption des technologies de l’information sur la santé a augmenté ces dernières années. Les provinces et les territoires sont responsables du développement de leurs systèmes d’information électroniques. À l’heure actuelle, il n’y a pas de stratégie nationale pour la mise en œuvre des dossiers de santé électroniques et aucun identificateur national des patients. Cependant, la fusion globale de la technologie médicale au moyen d’une plateforme électronique est très répandue au Canada. Statistiquement parlant, les provinces disposent de systèmes de collecte électronique de données pour la majorité de leurs populations. L’état d’esprit nord-américain a été ouvert et a accueilli la numérisation électronique plus rapidement que les marchés européens. Cependant, il reste encore du travail à faire pour poursuivre la croissance de la documentation au Canada.

 

 

 

FRANCE

 

Le rôle du gouvernement

Dans l’ensemble, la fourniture de soins de santé en France est une responsabilité nationale. En outre, le système français a évolué d’un système basé sur le travail vers le système mixte public-privé moderne. Cependant, au cours des deux dernières décennies, l’État a été de plus en plus impliqué dans le contrôle des dépenses de santé financées par l’assurance maladie légale (AMA); donc, menant à une structure plus financée par le public.

La planification et la réglementation au sein des soins de santé impliquent des négociations entre les représentants des fournisseurs, l’État et le SHI. Les résultats de ces négociations sont traduits en lois adoptées par le parlement. Outre la définition de la stratégie nationale, les responsabilités du gouvernement central comprennent l’allocation des dépenses budgétées entre différents secteurs (hôpitaux, soins ambulatoires, santé mentale et services aux personnes handicapées) et, en ce qui concerne les hôpitaux, entre les régions.

L’Administration de la Santé et des Affaires Sociales est représentée par les Agences Régionales de Santé, qui sont responsables de la santé de la population et des soins de santé, y compris la prévention et la prestation des soins, la santé publique et les soins sociaux.

 

Public vs. Privé

Public: SHI est financé par les cotisations sociales des employeurs et des employés. La couverture est universelle et obligatoire, fournie à tous les résidents par un AMO non compétitif. Ainsi, l’admissibilité à l’AMO est soit acquise par l’emploi, soit accordée, en tant que prestation, aux étudiants, aux retraités et aux adultes sans emploi qui étaient auparavant employés (et leurs familles). Les citoyens peuvent se retirer de l’AMO uniquement dans de rares cas (par exemple, les personnes travaillant pour des sociétés étrangères). Cependant, dans son ensemble, en tant que résident français, on a droit à la santé car sa diffusion et sa diffusion sont universelles.

L’État couvre les coûts d’assurance des résidents qui ne sont pas admissibles à l’assurance-maladie, comme les chômeurs de longue durée, et finance les services de santé pour les immigrants sans papiers qui ont demandé la résidence. Les visiteurs d’autres pays de l’Union européenne (UE) sont couverts par une carte d’assurance de l’UE. En revanche, les visiteurs hors UE sont couverts uniquement pour les soins d’urgence. Collectivement, comme un minimum, tout le monde est couvert pour les soins d’urgence.

Privé: La plupart des assurances maladie volontaires (VHI) sont complémentaires, couvrant principalement les co-paiements pour les soins habituels, la facturation d’équilibre, et la vision et les soins dentaires (minimalement couverts par l’AMO). En outre, l’assurance complémentaire est fournie principalement par des mutuelles ou des institutions de prévoyance à but non lucratif, fondées sur l’emploi, qui sont autorisées à couvrir uniquement les co-paiements pour les soins fournis dans le cadre de l’assurance-maladie.

 

Couverture

Services: Les listes de procédures couvertes, de médicaments et de dispositifs médicaux sont définies au niveau national car elles sont structurellement appliquées à toutes les régions du pays. Le ministère de la Santé, un comité des prix au sein du ministère et les fonds de l’AMO jouent tous un rôle dans l’établissement de ces listes, taux de couverture et prix.

Coûts et dépenses: Le partage des coûts prend trois formes: la coassurance; co-paiements, et la facturation d’équilibre dans les soins primaires et spécialisés. Les dépenses personnelles totales représentaient moins de 10% du total des dépenses de santé. Ainsi, dans son ensemble, la majeure partie des dépenses de santé en France est prise en charge par l’entité publique.

Filet de sécurité: Il existe en France un programme d’allocations ciblant les moins fortunés. Les personnes à faible revenu ont droit à l’assurance-maladie gratuite ou gratuite, aux soins de la vision gratuits et aux soins dentaires gratuits, le nombre total de ces bénéficiaires étant estimé à environ 10% de la population.

Soins de longue durée et soutien social: Les soins à domicile pour les personnes âgées sont fournis principalement par des médecins et des infirmiers indépendants et, dans une moindre mesure, par des services infirmiers communautaires. Les soins de longue durée en établissement sont offerts dans les maisons de retraite et les unités de soins de longue durée. Parmi ceux-ci, 54% sont publics, 28% privés sans but lucratif, et 18% à but lucratif, bien que le pourcentage d’institutions à but lucratif augmente. En outre, les soins temporaires pour les patients dépendants et les services de répit pour leurs soignants sont disponibles sans restrictions des états ou des régions.

 

Documentation médicale

Environ 551 000 patients, soit 0,8% de la population, ont un DSE et environ 600 hôpitaux et 6 000 professionnels de la santé les utilisent. Ainsi, cela démontre que la France a encore beaucoup de chemin à faire en matière d’implémentation numérique. Les professionnels hospitaliers et de bureau et les patients ont un identifiant électronique unique, et tout professionnel de la santé peut accéder au dossier et saisir des informations sous réserve de l’autorisation du patient. La sécurité est assurée par des cartes d’accès internes et externes. Selon la loi, les patients ont un accès complet à l’information dans leurs propres dossiers, directement ou par l’intermédiaire de leur médecin généraliste.

Au total, la France a encore un long chemin à parcourir pour suivre l’évolution numérique de certains de ses homologues européens. Cependant, comme l’a exprimé le gouvernement français, il existe un fort désir et souhaite faire de grands pas vers la numérisation pour ses capacités de clarté, de stockage et de partage de données entre professionnels.

 

En conclusion …

Au total, en France, la majorité de la distribution des soins de santé est publique; Au Canada, c’est surtout privé. En ce qui concerne l’entretien, les systèmes anglais et canadiens fournissent tous deux des ressources exceptionnelles et couvrent les coûts pour ceux qui en ont trop dans leur assiette.

En ce qui concerne la numérisation, le Canada a fait de plus grands progrès vers une meilleure documentation électronique. En France, le processus de numérisation a été beaucoup plus lent. Cependant, le gouvernement français est en progrès sérieux pour s’éloigner de la documentation papier.

 

 

Gabriel Pugliese, 2018

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